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La marche
     comme
                 acte de résistance face à une situation qui nous échappe.
La marche
     comme
                 acte d'écriture par le corps dans le paysage.
La marche 
     comme
                 démarche artistique.
La marche
     comme
                 acte échappatoire.
La marche 
     comme
                 refuge. 

Le chemin de la liberté est une marche performative réalisée en résonance à l'actualité qui questionne notre liberté.  L'artiste équipée d'un sac à dos, d'une tente et du strict nécessaire pour être en autonomie complète, nous amène à rejoindre 7 villes et 7 places de la liberté :

Place de la Liberté, 39000 Lons-le-Saunier ; Place de la Liberté, 68500 Issenheim ; Place de la Liberté, 69430 Beaujeu ; Place de la Liberté, 63160 Espirat ; Place de la Liberté, 83136 Rocbaron ; Place de la Liberté, 83000 Toulon ; Place de la Liberté, 03450 Ébreuil.


À la fin de ce parcours les initiales des villes parcourues formeront le mot LIBERTÉ. Le parcours dans son intégralité fait 2222 kilomètres et  il se fait en plusieurs étapes, selon l'état du corps, entre l'été 2021 et la fin de l'année 2022. Le cheminement a commencé le 10 juillet 2020.

En fonction des rencontres, des lieux et des circonstances je sème des mots de Liberté. Tels des indices de passage, ce sont les seules traces matérielles que je laisserai derrière moi tout au long de cette odyssée. Chacun de ces mots sera géolocalisé sur la carte créant ainsi des rhizomes de Liberté interconnectés par mes pas.

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Germination

En 2017 l'artiste a commencé le projet marche "Back on track" qui est momentanément suspendu au vue de l’actualité (covid). "Back on track" est une performance qui consiste à parcourir à pied, depuis le domicile de l'artiste (Ax-les-Thermes), plusieurs chemins afin de relier la France, son pays d’adoption à la Moldavie, son pays d’origine afin de retrouver ses racines. Depuis 2017 elle a parcouru plusieurs pays :

la France, l’Italie et la Slovénie avec un total de 2000 kilomètres. Actuellement cette marche est à mi-chemin de son achèvement.

 

La marche a toujours été pour Niki une forme de liberté, une forme de libération. La marche et la liberté sont des sujets intrinsèquement liés.
Cette nouvelle odyssée s'écrit sous le signe de la liberté. La liberté est une thématique récurrente dans son travail artistique. Cette marche est un rhizome qui découle de l’exposition "TOUT doit DISPARAÎTRE" que j’ai créé pendant la période des fêtes de fin d’année (2020) à la VRAC (vitrine régionale d’art contemporain) de Millau. Lors de cette exposition en écho au contexte actuel Niki avait rebaptisé le nom de la place en la nommant "Place de la liberté". Sur la vitrine avait pris place une œuvre éphémère ayant pour titre  SERVEZ-VOUS. Elle prenait la forme d’un sapin constitué de petits mots dorés sur lesquels était écrit liberté. Les passants pouvaient emporter avec eux un fragment de cette liberté jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. 
L’odyssée "Le chemin de la Liberté" découle également d’une de des séries de l'artiste "Hétérotopies" qui recense les Places de la Liberté en ordre alphabétique en fonction des noms des villes.
 

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Graines de Liberté

Tels des indices de passage, l'artiste sème tout au long de son parcours des graines de Liberté. Ce sont les seules traces fragiles et matérielles qu'elle laisser derrière soi tout au long de cette odyssée. Chacune de ces  graines sera géolocalisée sur la carte créant ainsi des rhizomes de Liberté interconnectés par les pas de l'artiste.
Le parcours, une ligne traversant une constellation de villes, un dessin qui suit des points précis pour révéler l’image finale. Entre chaque point, l’aventure d’une ligne. Une ligne sur une carte qui devient un chemin à parcourir et qui trace à son tour une trace dans le paysage. La personne qui marche en suivant une carte entretient des liens rhizomatiques avec la carte et par conséquent avec le monde. On se déterritorialise en suivant une carte, mais la carte opère notre reterritorialisation dans le monde tout en se déterritorialisant à son tour en elle-même. Par la marche le corps devient le point de rencontre de la carte et du paysage, une évolution parallèle sur deux plans différents.

La liberté, une écriture par le corps

"Le chemin parcouru à la découverte de la liberté effeuille au fil de la route les vêtements d’adulte devenus trop pesants."
Niki conçoit cette nouvelle marche comme une écriture. Une écriture faite d’anneaux ouverts sur d’autres possibilités d’agencement, d’autres écritures. C’est une écriture qui s’inscrit dans le temps, au moyen du corps qui avance dans le paysage. La marche comme écriture dont le corps devient l’outil principal. Le mot marcher lui-même en bas latin marcare garde en mémoire du marteau marcus frappant la matière pour lui donner forme ou en extraire le suc.
En traversant le paysage, le corps laisse des traces fragiles sur son passage. Tel un sismographe, ce passage lui-même inscrit à son tour dans la mémoire du corps le paysage traversé. Le rythme du corps guide cette écriture, celui du corps ralenti par les difficultés, celui du corps qui par un élan d’ivresse de liberté se lance à toute allure à la poursuite du chemin encore inconnu, celui du corps qui s’arrête pour reprendre son souffle, celui du corps qui veut juste regarder les choses telles qu’elles sont. Trouver la liberté c’est aussi faire corps avec le paysage, que ce soit par la douleur, par la peur, par le doute, par l’incertitude ou par l’inconnu. Le corps qui marche c’est aussi le corps qui se libère des artifices, se rencontre lui-même jusqu’à perdre l’idée d’identité. Ne plus être quelqu’un, être personne. Ne faire qu’être, sans être fidèle au portrait de soi-même car on n’est jamais personne pour les collines. On n’est plus ni un rôle, ni un statut, pas même
un personnage, juste un corps.

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