Lors de mon cheminement performatif "Back on track" pour retrouver mes racines premières, le sentier poussiéreux sur lequel les traces de mes pas se mêlaient à d’autres pas, a fait émerger dans ma mémoire un poème appris il y a 15 ans en Moldavie.
‘‘ Il n’y a que la poussière qui restera derrière toi, // Le rien t’a amené dans le monde, le rien t’emportera, // Et rien de tout ce que
tu as pu accumuler n’en restera...’’ (Traduction de quelques vers de Şi pulbere, ţărînă... de Veronica Micle)
La résurgence de ces vers ont renvoyé ma pensée vers les empreintes de pas d’hominidés bipèdes retrouvées sur le site de Laetoli en Tanzanie. Les traces du passage se sont conservées dans le dépôt d’une couche de cendres provenant de l’éruption du volcan Sadiman il y a 3,7 millions d’années. J’ai souhaité investir l’escalier en colimaçon du musée de Saint-Raphaël avec des empreintes de pas. Ces empreintes de pas fiés dans de la cendre montent les marches en s’estompant. Deux autres empreintes restent statiques au pied de l’escalier. Le temps les a recouvert de mousse, la nature a repris son droit.