C'est une installation de cinq gravures s'inspirant en majorité de photographies anciennes trouvées dans les archives du musée ou prêtées par des particuliers.

Les plaques en métal, sur lesquelles les représentations sont gravées, ont fait surgir par l’oxydation de la matière, une image. Se déclinant sur 3 tissus superposés, celle-ci diffère légèrement à chaque impression. L'eau, élément déclencheur du processus, transforme ainsi la gravure en peinture, elle y imprime la matière produite par l'oxydation : la rouille.
L'eau est l’élément qui entraîne la métamorphose de la matière, une matière dont seraient constitués nos souvenirs et qui laisse surgir les traces du passé. Par moment, la trace n'apparaît pas, mais elle ne disparaît pas pour autant, elle reste endormie, inaccessible. Les souvenirs persistent mais ne surgissent pas. Ils restent présents mais indisponibles. Les gravures de l'installation renvoient aux récits assemblés dans la bande sonore. À travers ces images, on est invités à assister à une scène de bal à Bessens ou à un défilé de la Lyre Grisollaise. Plus loin, une photo de groupe de la Lyre Grisollaise, une image des halles d'un temps où la voiture n’envahissait pas encore les villes et une autre du monument aux morts.